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Chardon Bleu qui Pique
1 octobre 2015

Conférence sur la croissance à Edimbourg

Avant-hier, j'ai participé à un colloque à Edimbourg où, en plein milieu d'une discussion, un collègue a remis en question l'utilité de la croissance économique dans les pays développés. Son argument principal pouvait se résumer à une logique disneyenne : « il faut se satisfaire du nécessaire ». Une idée qui a le don de m'assommer, d'autant que je l'entends sans cesse. J'ai déjà constaté à plusieurs reprises que plus un pays est prospère, plus sa croissance économique est jugée comme futile. Le fait que l'Occident persiste à poursuivre son essor économique est même envisagé par beaucoup comme un péché. Et pourtant, les pays développés ont eux aussi encore besoin de se développer pour que leur société innove. Le progrès social est tout aussi capital pour un pays développé que pour un pays pauvre. Pourquoi ? Parce qu'en l'absence de croissance, la distribution du capital demeure la même. Le progrès de l’un est alors inéluctablement institué au préjudice de l’autre. La bataille contre la misère provoque par exemple une restriction des dépenses dans l'éducation ; une meilleure couverture sociale doit quelquefois contraindre à un allégement du budget culturel ; une nouvelle éolienne déclenche une baisse de l'investissement dans la protection de l’environnement. En l'absence de croissance, un état est rapidement confronté au tempérament éphémère de la prospérité. Une société dépourvue de croissance est une société où les citoyens, les entrepreneurs et les classes sociales se partagent le même os, ce qui donne lieu à de multiples oppositions. Quand un pays connaît la croissance, il lui est plus évident de répartir. Les plus fortunés de la société seront en effet davantage enclins à redistribuer ses richesses s’ils savent qu’ils continueront eux-mêmes à prospérer. A l'opposé, une société sans croissance deviendra plus fermée, aura tendance à refouler l’idée de la répartition et s'écartera au final des fondements de la démocratie. Les sociétés connaissant la croissance économique sont plus fraternelles et ont de plus grandes ambitions. Ce colloque à Edimbourg m'aura en tout cas appris quelque chose : c'est que plusieurs français assistant à la conversation ne croyaient pas en cette nécessité de croissance. Ce qui éclaire partiellement le manque de dynamisme qu'on constate en France. Comment booster la croissance quand ses acteurs ne sont pas convaincus de son bien-fondé ? Pour en savoir plus, allez sur le site de l’agence incentive en Ecosse.

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